Quelques extraits choisis de Je hais les écrivains, éditions du Rocher, 2008.
"Souvenez-vous avant d'écrire, de la beauté du papier blanc." Louis Veuillot (page 9).
"Les livres gagnent toujours à n'être pas lus. Regardez nos classiques!" George B. Shaw (page 13).
"Il m'a fallu quinze ans pour découvrir que je n'avais aucun talent d'écrivain, mais je n'ai pas pu renoncer car j'étais déjà devenu trop celèbre." Robert Benchley (page 23).
"Je n'ai jamais lu un livre avant d'en faire le compte-rendu, cela donne trop de préjugé." Sydney Smith (page 32).
"Cher écrivain,
nous vous renvoyons votre stupide histoire. Vous êtes un abominable écrivain. Pourquoi vous adressez-vous à nous? Nous ne publierons aucune de vos histoires même si vous nous payiez... Laissez-nous tranquille. Faites le mort." Charles M. Schulz (page 37).
"Les poètes célibataires sont une peste publique; ils troublent, sans le savoir et le vouloir, tous les coeurs féminins sans emploi." (page 42).
"On dirait que la douleur donne à certaines âmes une espèce de conscience. C'est comme aux huîtres le citron." Léon Bloy (page 46).
À propos de Maurice Barrès. "C'est l'élève de Huysmans. Seulement, il a transposé ses indigestions et a raconté les petites merdes de son âme..." Jules Renard (page 62).
À propos de Paul Claudel. "Claudel, c'est du music-hall pour archevêque." Henry de Montherlant (page 64).
À propos de Théophile Gautier. "C'est une huître dans une perle." Léon Daudet (page 69).
À propos d'André Gide. "Gide se figure qu'il est simple parce qu'il est plat et qu'il est classique parce qu'il est blafard. C'est un clair de lune sur un dépôt de mendicité." Paul Claudel (page 70).
À propos de Victor Hugo. "Ôtez à Hugo trente gros adjectifs, et toute sa poésie s'affaisse comme un plafond auquel on enlève ses étais." Edmond Duranty (page 72).
À propos de Joris-Karl Huysmans: "Huysmans avec qui je me suis brouillé, n'a pas d'intelligence, mais j'avoue qu'il a bien rendu ses indigestions." Jules Renard (pages 73-74).
À propos d'Alphonse de Lamartine: "Un esprit eunuque, la couille lui manque, il n'a jamais pissé que de l'eau claire." Gustave Flaubert (page 74).
Parodie d' "El Desdichado" de G. de Nerval: "Je suis le maudit, le torve, le prince freluquet aux espoirs abolis, le romano de l'angoisse primitive, l'enfant groggy à la baïonnette oedipienne. Je suis le damné de la mère." Patrice Delbourg (page 79).
Original pour ceux qui ne connaissent pas ou ont oublié:
"Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie."
À propos de W. Shakespeare. "Chexpire, quel vilain nom! On croirait entendre mourir un Auvergnat." Victor Hugo (page 83).
À propos d'Émile Zola. "J'ai un oeil qui dit Zola à l'autre." Guy de Maupassant (page 86).
Wednesday, 14 May 2008
Quelques mauvaises pensées
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